Capoeira Wiki
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Présentation[]

Pastinha

Le Mestre

Il est né le 05 avril 1889 à Salvador, de père espagnol et de mère africaine.

Il disait avoir apris la capoeira, non à l'école, mais "avec de la chance". Finalement, le destin fut responsable de l'initiation du petit Vicente, encore enfant, au jeu et à la capoeira.

Dans un dépôt prêté par l'armée en 1967, le "Musée de l'image et du son", Mestre Pastinha raconta sa vie : "Quando eu tinha uns dez anos - eu era franzininho - um outro menino mais taludo do que eu tornou-se meu rival. Era só eu sair para a rua - ir na venda fazer compra, por exemplo - e a gente se pegava em briga. Só sei que acabava apanhando dele, sempre. Então eu ia chorar escondido de vergonha e de tristeza."

La vie donnera à ce petit garçon une opportunité d'apprentissage qui marquera toutes les années de sa longue vie.

" Un jour, de la fenêtre de sa maison, un vieil africain a assisté à l’une de nos disputes. Viens, mon fils, me dit-il, me voyant pleurer de rage après m’être battu. Tu ne peux pas te battre avec lui, car il est plus vieux que toi. Au lieu de perdre du temps à te morfondre, viens dans ma maison, car je vais t’enseigner une chose précieuse. Voilà ce que m’a dit le vieux. Et j’y suis allé. "

Mestre Benedito, l’Africain devint son professeur en lui enseignant, lui transmettant la technique et l’éthique, mais aussi la mystique, la magie, les rites inhérents à la Capoeira. Bref, l'aidant à dévelloper sa mandiga. Il dit à Pastinha que si il venait chez lui, il apprendrait à être "valioso". Benedito était, c'est clair, en train de parler de la Capoeira Angola ou "Engolo" comme lui même l'apellait.

Pastinha se distingua dans l'aprentissage de la capoeira. tout au long de celui-ci, le petit Mestre se demarque surtout par sa capacité à penser le jeu et à communiquer evac lui-même. Par la suite, les concepts et valeurs de Mestre Pastinha ont fait des adeptes à travers le brésil. L'originalité de la méthode d'enseignement, la pratique du jeu en tant qu'expression artistique ont formé une école qui privilégie le travail physique et mentale pour que le talent se développe dans la créativité. Il fut le créateur de la capoeira Angola et le grand stimulateur de la capoeira traditionnelle comme la jouaient les esclaves.

Il développa une méthode originale façonnée par son éthique, sa façon de penser, ses qualités d’orateurs, un jogo où l’expression artistique se conjugue avec un grand travail physique et mental, proche de la façon dont les esclaves jouaient. Un art qui allait contribuer à forger l’identité Bahiana :


Jorge Amado : "Mestre Pastinha, mestre de la capoeira de angola et de la cordialité bahiana, cet être au grand savoir, cet homme du peuple avec toute sa simplicité, en est un des plus illustres, un de ses mentors, de ses chefs. C’est le premier dans son art, seigneur de l’agilité et de la bravoure, de la loyauté et de la coexistence fraternelle.

Dans son école, au Pelourinho, Mestre Pastinha construit la culture brésilienne, des plus réelle et en ce qu’elle a de meilleur. Dès que je vois cet homme de 75 ans jouer la capoeira, danser le samba, montrer son art parmi un clan d’adolescents, je sens l’invincible force du peuple de Bahia, qui survit et construit malgré la pénurie infinie, la misère, l’abandon.

Le peuple puise ses forces en lui-même, et produit sa grandeur. Le symbole et le visage de ce peuple est Mestre Pastinha."

A.Liberace : "A 12 ans il part à l'école d'apprentissage des marins, il en sort à 20 ans. Quand Mestre Pastinha revient à la pratique de la Capoeira après une longue absence (1920-1940), il rencontre la capoeira angola à un autre moment, en phase de rupture avec la manière de pratiquer du passé.

Concernant la mauvaise réputation des capoeiristes d'antan il déclare: "tout ceci est le linge sale de l'histoire de la capoeira (répression de la Capoeira), mais le revolver est-il le le coupable des crimes qu'il réalise, et le couteau, les canons ? et les bombes ?" Pastinha défend une capoeira en tant que pratique culturelle qui aurait été mal utilisée."

Maître Pastinha fut un poête et un grand visionnaire, ses fils spirituels Cobra Mansa e Gavião, respectivement Mestre João Pequeno et João Grande, sont aujourd'hui, fondamentaux pour la Capoeira. Maître João Pequeno est le plus important capoeiriste vivant et encore en activité, vit à Salvador. Maître João Grande vit depuis presque 12 ans à New York et est une des capoeiristes les plus récompensés : en 1994 avec le titre Honoris-causa de la faculté d'Upsala College du New-Jersey (E.U.A.) et, en 2005, a reçu les 10 000 dollars du Prix du "National Heritage Fellowships" à la Maison Blanche.

Voir l'article du Wiki anglais sur le lignage de Pastinha.

Chronologie[]

Pastinha2

O creador da Capoeira Angola

  • 1889, naissance à Salvador d'un père Espagnol et d'une mère Africaine.
  • Autour de 1899, commence son apprentissage de la capoeira
  • Entre 1901 et 1909, il intègre l'école d'apprentissage des marins. Il y enseigne la capoeira à ses collègues.
  • De 1910 à 1912, enseigne dans la rue Santa Izabela, où a enseigné Raymundo Aberrê.
  • Entre 1913 et 1941, il interrompt son apprentissage de la capoeira à cause de l'époque troublée et enchaîne les petits boulots, tente de survivre.
  • 1934, légalisation de la capoeira par Gétulio Vargas suite aux efforts de Mestre Bimba.
  • En février 1941, M. Pastinha est emmenné par son ancien élève Aberrê à la roda de la "Ladeira da Pedra" duquartier de Gingibirra, où se rencontrait les grands Mestres (Morzinho, Aberrê, Antonio Maré, Daniel Noronha, Onça Preta, Zeir, Geraldo Chapeleiro, Livino Diogo, Olampio, Vitor H.D., Alemão filho de Maré, Domingo de Maganhães, Pinião José Chibata, Beraldo Izaque dos Santos e Ricardo Batista dos Santos) de l'époque. il fonde la première école de Capoeira Angola, "Centre Esportivo de Capoeira Angola" dans le Pelourinho. Le "Guarde civil Amorzinho" (Mestre de l'époque), confie la roda et la responsabilité à Mestre Pastinha de reprendre la Capoeira Angola.
  • Le 23 février 1941, Pastinha crée le "Centre Esportivo de Capoeira Angola" (CECA).
  • En 1944, Le CECA s'établit au "Centro Operário da Bahia", le centre ouvrier de Bahia.
  • En 1949 le CECA s'établit dans la fabrique de Savonnette Sicool, dans l'endroit connut comme Bigode, dans le quartier de Brotas. C'est là que les premiers T-Shirt furent crées avec les couleurs d'une équipe de foot appréciée des classes populaires de Bahia (Ypiranga), le noir et le jaune.
  • 1° octobre 1952. Après une lutte acharnée, est officialisé le centre de M. Pastinha, dans l'Article suivant :

“O Centro Esportivo de Capoeira Angola, fundado à 1º de Outubro de 1952, com sede na cidade do Salvador, Estado da Bahia, é constituído de número limitado de sócios, tem a finalidade de ensinar, difundir e desenvolver teórica e praticamente a capoeira de estilo, genuinamente “ANGOLA” que nos foi legada pelos primitivos africanos aportados aqui na Bahia de Todos os Santos.”

  • En 1955 le centre sportif s'établit dans le Pelourinho, au nº 19 de la Rue Gregório de Mattos, aujourd'hui, le siège de son académie est un restaurant du Senai.
  • 5 juillet 1957. La première rencontre entre M. Pastinha et M. Bimba, a été pacifique et respectueuse. Elle eut lieu dans la Lagune d'Abaeté, lors d'une démonstration.
  • En 1964 il publia le livre “Capoeira Angola”, manuel illustré et agrémenté de ses réflexions.
  • En 1966, Mestre Pastinha intègre la délégation brésilienne au premier Festival International des Arts Negres de Dakar (au sénégal)
  • En février 1967, il accorde une interview a Roberto Freire dans laquelle il rappelle les différentes étapes de sa vie et sa conception de la Capoeira
  • En 1968, Waldeloir Rego, dans son essai, rescence les Toques de Berimbau joués par Mestre Pastinha :
    • São Bento Grande
    • São Bento Pequeno
    • Angola
    • Santa Maria
    • Cavalaria
    • Amazonas
    • Iuna
  • En 1969, le maitre pert definitivement la vue.
  • 1971. Largo do pelourinho nº19 est vidé suite à des reformes de la ville. L'immeuble impropre et a été donné au Patrimoine Historique de la Fondation du Pilori, qui l'a vendu à SENAC, où sera construit un restaurant. Peu après, M. Pastinha entre en dépression.
  • 1979. Il souffre une hémorragie cérébrale, et après une année d'internement dans un hôpital public, il est envoyé à l'Abri D. Pedro II.
  • 1981. Il décéde le 13 novembre 1981, à 92 ans. Aveugle, dans la misère et presque oublié.
  • En 1988 le secretariat de la Culture de Bahia publie un livre "Capoeira Angola" qui lui est consacré.
  • En 1996, Mestre Decanio (ancien élève de Mestre Bimba) , récupère les textes de Mestre Pastinha (à l'origine destinés à l'ecrivain Wilson Lins qui devait écrire un livre intitulé "Quando as pernas fazem miserê ? Metafísica e prática da capoeira") et les commentent.

L'éthique de Pastinha[]

Voici la retranscription des preceptes de Mestre Pastinha dans leur forme originale :

"Os mestre não pode ensinar com discortez nem de modo àgressivo, não . devemos procurar ficar isolados por que nada podemos fazer sem amôr ao esporte. O egoismo, a agressividade, a deslealdade, o orgulho, a vaidade, os interesses mercenários, levam ao isolamento - reverso da esportividade.”

Le Mestre ne peut enseigner avec discorde ou agressivité. Nous devons chercher à rester isoler car nous ne pouvons pratiquer sans un amour du sport. L'égoisme, la déloyauté, l'orgueil, la vanité, les intérêts privé, mennent à l'isolement - à l'opposé de la sportivité.

"O bom capoeirista nunca se exalta procura sempre estar calmo para poder reflitir com percisão e acerto; não discute com seus camaradas ou alunos, não touma o jogo sem ser sua vez; para não aborrecer os companheiros e dai surgir uma rixa; ensinar aos seus alunos -sem procurar fazer exibição de modo agresivo nem apresentar-se de modo discortez..."

Le bon capoeiriste n'exalte pas et cherche à rester serein, il reflète la précision et l'exactitude. Il ne discute pas avec ses camarades ou amis, ne joue pas quand se n'est pas son tour pour ne pas ennuyer ses compagnons et ainsi créer des conflits. Il enseigne à ses élèves sans chercher à imposer l'aggressivité ni être discourtois.

“A calma é indispensável à reflexão, à correção dos movimentos, à adaptação do jogo entre os pares, tornando o espetáculo mais belo e seguro. Todo capoeirista deve ser cortês, evitando aborrecer ou irritar seus companheiros, enquanto mantém sua própria tranqüilidade!”

Le calme est indispensable à la réflexion, à la correction des mouvements, à l'adaptation du jeu entre protagonnistes, rendant le spectacle plus beau et sûr. Tout capoeiriste doit être courtois, éviter d'ennuyer ou d'irriter ses compagnons, tient à maintenir sa propre tranquillité!"

"...sem amôr a nossa causa que é a causa da moralisação e aperfeicoamento desta luta tão bela quanto util: à nossa educação fisica; ..."

... sans l'amour de notre cause, garant de l'intégrité et du perfectionnement de cette lutte aussi belle qu'utile : notre éducation physique.

"... não devemos procurar ficar isolado, porque nada podemos fazer; é muito certo o trocado popular que diz: a união faz a força:..."

Nous ne devons pas nous isoler, car personne ne le peux. Le célébre dicton populaire dit que l'union fait la force.

“Só o respeito mútuo, a observação dos princípios básicos esportivos (lealdade, humildade e obediência as regras) e a conservação da camaradagem permitem a união indispenável ao progresso da capoeira!”

Seul le respect mutuel, l'observation des principes fondamentaux du sport (loyauté, humilité et obéissance aux règles) et la camaraderie permettent cette union indispensable à l'évolution de la capoeira !

"...o nosso ideal de uma capoeira perfeita escoimada de erros, duma raça forte e sadia que num futuro proximo daremos ao nosso amado Brasil."

... notre idéal d'une capoeira parfaite et sans erreurs, d'un peuple fort et sain que nous legueront à notre futur bien aimé.

“A prevenção dos erros por uma conduta educada, respeitosa, gentil, levará ao aprimoramento do nosso povo.”

La prévention des erreurs par une conduite instruite, respectueuse, gentille, permettra l'amélioration de notre peuple.



Mestre Pastinha nous a léguer un code de conduite (moral) à l'usage de tout les capoeiristes de tous les grades. Les préoccupations principal du Mestre furent toujours l'avenir de la capoeira et les capoeirites de l'avenir. Peut-être prévoyait-il la transformation de la capoeira en un sport de combat, au détriment de ses aspects scolaires et ludiques.

L'abandon du rythme Ijexà, majestueux, solennelle, générateur de mouvements élégants et pacifiques, au profit de contacts rapides au caractère belliqueux est la base sur laquelle va se dévelloper une capoeira plus préoccupée à "libérer des coups". Un rythme qui s'amende des coups au potentiel agressif, caractéristique prédominante ches les capoeirites du passé autrefois invisibles et aussi intangibles que le vent (issu de la légende de Besouro, le bannanier ou simplement du fait de simplement cesser d'être vu à l'approche du danger). L'influence d'une société toujours plus violente dévie l'attention des fondements de la capoeira, la rendant plus violente en invoquant des pretextes comme la défense personnelle ou son statut d'art martial, simple pugilat exécuté au son d'une musique belliqueuse.

Il est nécessaire de retourner aux origines, disait Frede Abreu, se rappelent les mots du Mestre, dans son dialecte afro-bahianais. Le souvenirs et la transmission de leurs conseils rendrait inutile une réglementation ou une codification étendue et prolixe.

Sources[]

Les site[]

Les livres[]

  • Decânio, "A Herança de Pastinha", 1996 Coleção São Salomão 3.
  • Roberto Freire "É Luta , é danca, é Capoeira" article paru dans Revista Liberdade - février 1967
  • Liberac Antonio "Bimba, Pastinha, Besouro de Manganga, Três personagens da Capoeira Bahiana"
  • Rego Waldeloir , "Capoeira Angola", essai socio-ethnographique 1968, editions Itapuá
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