Capoeira, Vamos jogar, camara ! : Une culture afro-brésilienne observée à Salvador de Bahia - Brésil
1° livre de Cécile Bennegent, ethnologue et fondatrice de l'association de Capoeira Senzala de Lyon par Cécile Bennegent Le livre " Capoeira, Vamos jogar camará " était initialement une recherche d'Ethnologie réalisée en 1999 à l'Université Lumière Lyon II.
Existe maintenant aux éditions Budo sous le titre : "Capoeira ou l'art de lutter en dansant"
- ISBN : 2-84617-106-8
Présentation[]
Il est aujourd'hui publié pour répondre à une importante demande d'informations face au manque de documents écrits en France sur le sujet. Demande de la part des capoeiristes d'abord, en nombre croissant en France, mais également des "brasinialistes" ou autres curieux qui entendent de plus en plus le mot capoeira sans réellement savoir de quoi il s'agit. Cet art afro-brésilien est en effet bien souvent méconnu, perçu tantôt comme un art martial tantôt comme une danse, quelques fois comme un simple sport. La présence des instruments, indispensable au déroulement du jeu dans la " roda ", intrigue énormément. Que font les joueurs au centre du cercle ? Jouent-ils innocemment ? Se battent-ils réellement ? S'agit-ils d'un jeu chorégraphique préparé d'avance ? Est-il dangereux…? Ce sont les premières questions que se posent l'observateur non averti.
Ce livre présente deux parties principales. La première tente de montrer toute la complexité du rituel du jeu et présente tout d'abord le monde symbolique de la roda en s'intéressant aux instruments et à leur histoire, aux chants et à leur rôle dans le jeu, aux mouvements et à la ruse utilisés dans le cercle, avec toute la subtilité de ce combat dansé qui s'effectue selon des règles subtiles et non écrites ayant pour base le respect de l'adversaire et du rythme.
On s'intéresse ensuite au côté sacré de cette pratique bien profane. Les gestes comme le signe de croix ou les signes cabalistiques sur le sol, ainsi que les prières chantées, le baptême… sont des éléments très présents principalement dans le jeu de capoeira angola et doivent être abordés.
La seconde partie, plus historique et basée sur des observations dans la ville de Salvador de Bahia, révèle la capoeira des temps passés et son évolution durant ce siècle. Nous parlons ainsi du temps des " malandros " et de la répression qu'ont subi les capoeiristes, des deux maîtres mythiques de Salvador : Mestre Bimba, créateur de la capoeira dite régionale et Mestre Pastinha, défenseur de la traditionnelle capoeira dite angola. Pour ensuite s'intéressée à la capoeira d'aujourd'hui à Salvador précisément avec des maîtres comme João Pequeno et Moraes.
La rencontre des maîtres de capoeira angola à Salvador et le discours quant à son origine africaine posent de nouvelles questions. Nous abordons alors le mouvement noir et la négritude à Salvador.
L'auteur - Cécile Bennegent[]
Parcours[]
Cécile Bennegent a commencé à s’intéresser à la culture brésilienne en 1992 dans un premier temps, à travers des cours à l’université, puis en participant à une batucada à Lyon en 1995. Elle part pour la première fois au Brésil cette même année, à Recife et y restera cinq mois, pendant lesquels elle visitera Salvador et verra pour la première fois une démonstration de capoeira.
C’est lors de son second voyage, en 1996, à nouveau à Recife, qu’elle commencera à pratiquer la capoeira avec un professeur de capoeira dite régionale : Babuino de l’école "Força da capoeira".
De retour en France en 1997, elle participe à la création des premiers ateliers de capoeira grâce au soutien de Mestre Sorriso de l’école Senzala (Montpellier) de qui elle devient l’élève, et à l’association Cores Vivas du Brésil, dirigée par Cesar Allan. Elle entreprend en même temps une maîtrise d’Ethnologie à l’Université de Lyon II, choisissant pour sujet la capoeira.
C’est dans le cadre de cette recherche et pour effectuer ce qu’on appelle le "terrain de recherche", qu’elle repart au Brésil en 1998, cette fois à Salvador. Elle découvre alors la capoeira appelée angola et pratiquera dans l’école de Mestre Joao Pequeno, où elle apprendra à comprendre les caractéristiques de cette pratique dite traditionnelle.
Le travail de recherche durera deux ans et sera présenté à l’université en juin 1999.
Face à la demande des capoeiristes et au manque évident d’ouvrages et de documentation en France sur le sujet, cette recherche sera finalement publiée en janvier 2002, en auto-édition.
Plusieurs voyages seront entrepris entretemps, à Rio de Janeiro et Salvador pour la pratique de la capoeira et la recherche.
Cécile Bennegent effectura en 2003-2004, dans le cadre d’un DEA de socio-anthropologie, une nouvelle recherche sur la capoeira, concernant cette fois la pratique des Français et des Européens.
Paroles[]
- " La capoeira n'est pas simplement définissable car elle est plurielle, ambiguë et complexe. Faut-il parler d'une lutte, d'une danse, d'un art martial, d'un "jeu athlétique", d'un folklore,... En fait, elle est tout à la fois, mélange de termes qui, dans la logique cartésienne caractéristique de nos sociétés, s'opposent plus qu'ils ne s'unissent. Elle est donc une danse-lutte-jeux, belle et dangereuse, harmonieuse et violente, poétique et brutale, sincére et trompeuse, joueuse mais très sérieuse.
- Elle est aussi musique, chant, rythme, rituel, un language qui permet à chacun de s'exprimer, de communiquer dans le cercle symbolique qu'est la roda.
- La roda (ronde) est formée par les capoeiristes qui tour à tour sont spectateurs, musiciens, chanteurs et joueurs. Le cercle est comme une scéne où le capoeiriste montrera son agilité, sa ruse, en tentant de tromper son adversaire tout en jouant avec lui. Les deux joueurs sont à la fois partenaires et adversaires dans ce jeu de dialogue corporel qui laisse chacun s'exprimer à sa manière.
- Mais la cpoeira est aussi une manière de voir le monde et de concevoir la vie. Patience, tolérance, écoute de l'autre et acceptation des différences font partie de son enseignement... "
Liens[]
Liens Internes[]
Liens externes[]
- Le WebZine de Cécile Bennegent : "Gingando"